jeudi 30 novembre 2017

toute personnelle fin du monde

Chacun a ses démons et vit des difficultés. Autour de nous on entend parler de tragédies personnelles, une amie qui s’inquiète pour sa santé, une belle-soeur qui veut juste que son nouveau-né vive… Ça ce sont de vraies tragédies… non?

Quand je regarde ma vie personnelle ou plutôt quand d’autres la regardent, je me doute qu’on se dit: “la vie lui sourit, elle!” “Elle n’a pas de quoi s’inquiéter, elle!” Pourtant, parfois, même sans tragédie, c’est trop… juste trop. Et étrangement ce qui est trop un jour, ne le sera peut-être pas le lendemain, mais quand c’est trop, c’est trop.

Ces jours-là ont été dur pour moi. Boum! Un diagnostic tombe! Deux fois, pas le même, mais, à ce jour, deux fois on m’a annoncé que ce que je souhaitais être simplement le caractère de mon enfant s’est transformé en TAC pour un et en TDAH pour l’autre. Deux fois, j’ai dû accepter que mon enfant aura de la difficulté à l’école. Qu’il partira avec une prise. Oh! en quelque part, je suis contente que mes enfants aient reçu un diagnostic si tôt dans leur scolarité (1ère année pour le 1er et début 2e pour le 2e). Cependant, ce n’est pas cela que je garde en tête… moi je me dis que la vie sera plus difficile pour eux… J’anticipe chaque difficulté, je me sens démunie pour les aider… (et pourtant je suis formée pour enseigner aux enfants avec des difficultés d’apprentissage)

J’avance, j’ai de l’aide… et une école avec des enseignants qui offrent un beau milieu à mes fils, mais ça ne règle pas tout. Et un jour, le “trop” arrive. Je dois faire le choix de médicamenter mon fils. On me dit: “Ça l’aidera!” “C’est pour qu’il puisse vivre du positif!” “Votre relation s’améliorera”...

Moi, dans ma tête: “Je drogue mon fils, car je ne sais pas m’en occuper” (et pourtant j’aide d’autres parents sur les habiletés parentales...)

Que fait-on quand c’est juste trop? Moi… je pleure. Je m’offre ce moment de “toute personnelle fin du monde” comme le chante Michel Rivard. Parfois, elle perdure dans le temps, mais les mots de réconfort finissent toujours par faire effet… Beaucoup plus ces mots-là, que le fait de m'auto flageller sur le fait que mes “tragédies” n’en sont pas de “vraies”... même si la culpabilité est toujours quelque part dans le coin de ma conscience…

Aujourd’hui, mon fils prend sa médication et il va mieux, il m’a même dit qu’il trouvait qu’on passait plus de temps agréable ensemble depuis qu’il la prend… Voilà ce n’est plus “trop”... Jusqu’à ce que je parle à l’enseignant de mon premier qui me dit qu’il ne suit pas et n’a aucune attention...Ahhhhh!!!!! Non, ce n’est pas encore “trop”... pas encore.

 Maman qui se remet d’une “toute personnelle fin du monde”… en attendant la prochaine… ou pas…

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