jeudi 5 octobre 2017

Trop fragile...

Tu es si blanc et si beau sur ce petit lit pourtant trop grand. Je te regarde impuissante, rêvant de te voir retourner sous mon armure. Notre vie a basculée lorsque tu avais tout juste 2 semaines. Les médecins m’ont dit «Ça ne devrait être possible si petit….», comme si je ne savais pas déjà, comme si ton état ne me rongeait pas déjà de l’intérieur. Comment te toucher sans te blesser? Comment ne pas pleurer en lavant tes petits pyjamas tachés de ton propre sang? Comment ne pas m’effondrer devant le manque de ressources des médecins?
Et maintenant te voilà isolé, traité comme un parjure, ils viennent nous voir avec leur costumes d’astronaute. Personne ne sait ce que tu as, personne ne me le dit. Demain on en saura sûrement plus que l’on me répond quand j’ose poser des questions. Tes journées sont de perpétuels enchaînements de hauts et de bas. Nous sommes là tous les 2, encore une fois, je peux à peine te toucher. Ta peau s’effrite plus que jamais, tu luttes pour chaque respire. Mon bébé, mais qu’est-ce que j’ai fait quand tu étais en moi? Dis-moi ce que je peux faire pour que ta vie cesse d’être souffrance.
Tu es si fragile et si pur dans ce tout petit lit pourtant tellement, tellement trop grand….
Maman… impuissante

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